Céréales Le blé marque le pas, faute d’éléments haussiers
La progression des prix du blé était à l’arrêt, le vendredi 27 août 2021 à la mi-journée, faute d’éléments de nature à soutenir les cours, même si le marché reste tendu en termes de rapport entre l’offre et la demande.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« On sait que le bilan mondial a un peu évolué et que le monde n’est plus aussi serein. On voit qu’on a moins de blé en Russie, moins de blé dans l’Union europénne, moins de blé aux États-Unis, peut-être moins de blé au Canada », a rappelé Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, lors d’un entretien à l’AFP.
L’organisme statistique canadien Statcan doit s’exprimer le lundi 30 août 2021 et pourrait confirmer les craintes concernant un fort recul de la production dû à la sécheresse. Le département de l’Agriculture canadien table d’ores et déjà sur « une estimation de production tous blés (blé tendre et blé dur) à 20,18 millions de tonnes seulement contre 35,19 millions l’an passé », a indiqué le cabinet Agritel dans une note publiée vendredi.
La situation à l’Est
À l’inverse, « on a peut-être des pays comme l’Ukraine, la Bulgarie, la Roumanie qui tirent leur épingle du jeu et rebondissent au niveau production », a indiqué M. Vercambre, d’autant que ces pays, gros producteurs de maïs, sont « très agressifs » sur le marché du blé, pour vendre cette céréale avant de récolter leur maïs.
Selon les dernières estimations, la Russie verrait sa production de blé reculer de 12 millions de tonnes par rapport à l’an dernier. À l’inverse, l’Ukraine, par exemple, verrait sa production progresser de 7 à 8 Mt.
Des bons prix pour vendre
Autre facteur susceptible de peser un peu, au moins momentanément, sur les prix : le fait que « les gens se disent que ça peut être de bons prix pour vendre », a indiqué M. Vercambre. « Ce qui pèse aujourd’hui, c’est surtout l’absence d’éléments haussiers qui fait que le marché corrige un peu », a-t-il conclu.
Vers 16h30 sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait de 1,75 euro sur l’échéance de décembre, à 249,25 euros, et de 0,25 euro sur l’échéance de décembre, à 247,25 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 1,25 euro sur l’échéance de novembre, à 221,25 euros, et de 0,50 euro sur l’échéance de janvier, à 223 euros.
[summary id = "10047"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :